Aujourd’hui, la plupart des aspects de la vie humaine sont managés de façon numérique: l’achat des billets de transports, le paiement des factures et des abonnements et la prise de rendez-vous auprès des services publics et même le travail se transforme en distanciel. Vous comprenez maintenant que les solutions de preuves d’identités classiques, ici je parle des documents physiques comme les passeports, les permis de conduire… deviennent obsolètes et dépassés. En plus d’être non vérifiables en ligne et pas du tout pratiques pour le futur, ils sont falsifiables. L’usurpation d’identité touche plus de 210 000 français chaque année causant des dégâts moyen de 2229 euros par victime, bien que dans certains cas, l’histoire tourne au drame avec interdit bancaire, perte d’emploi voire emprisonnement (Lemonde, visité le 20.12.22). Selon le CREDOC le coût global de l’usurpation d’identité pour la société est estimé à 3,9 milliards d’euros par an: 1,4 milliard de préjudice pour l’Unedic, 1 milliard de pertes pour la caisse nationale d’assurance-maladie et 1 milliard pour la caisse d’allocations familiales (Crédoc, visité le 22.12.22).
Le deuxième souci que posent les systèmes de management d’identités actuels est un problème de sécurité des comptes des utilisateurs, la sécurité de leurs données et la confidentialité de leurs activités en ligne. L’utilisation d’un compte google pour vérifier son identité permet à l’entreprise de vous pister et enregistrer toutes sortes d'informations sur vous. Par exemple, quelles sont vos habitudes de consommation, vos préférences et la fréquence de vos achats. Ces données sont ensuite exploitées et vendues à des parties tiers qui peuvent vous cibler par des campagnes publicitaires. Notamment, Facebook et Google utilisent des serveurs centralisés pour stocker les données des utilisateurs (TdG, visité le 24.12.22). Cependant ces serveurs peuvent être vulnérables aux cyber hacks. En 2018 un hacker a réussi à exploiter une faille dans le système de sécurité de Facebook et mettre la main sur les données de 50 millions de leurs utilisateurs (Forbes, visité en 22.12.22). Cela est loin d’être un cas isolé, Equifax a aussi subi un hack qui a touché 147 millions d’individus qui ont trouvé des informations sensibles sur leur personne comme leur numéro de sécurité social sur le darkweb (Csoonline, visité le 22.12.22).